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  • Photo du rédacteurMathilde Iehl

Coronavirus : tourmente ou répit bien mérité ?

Le coronavirus, nommé Covid-19, est parti de la région d’Hubei en Chine en décembre. Alors qu’il continue de s’intensifier dans tous les pays, il n’a pas encore atteint son pic épidémique en France, faisant pour l’instant plus de 12 000 malades dont 450 morts dans le dernier bilan. Le gouvernement déclare ainsi le 16 mars 2020, le début du confinement avec l'objectif de ralentir puis stopper la transmission du virus.


A quelque chose, malheur est bon. Mon esprit optimiste ne peut s’empêcher de mesurer les effets bénéfiques d’une telle décision. Quels sont les avantages de ce confinement ? Le premier qui me saute aux yeux est celui de laisser respirer la planète. Car croyez-moi, si ce malheur est bénéfique à quelque chose, la nature est ici bien concernée. Les mesures de confinement prises à travers le monde lui laissent un peu de répit.

Selon l’agence spatiale américaine, des images satellites de la Nasa ont montré une baisse significative de la pollution à Wuhan, première ville touchée par le coronavirus. Le dioxyde d’Azote (NO2), relâché dans l’air principalement par les véhicules et centrales thermiques, s’est quant à lui vu reculer de 10% par semaine au cours des quatre à cinq dernières semaines dans le nord de l’Italie. C’est assez évident… La nature reprend son droit. A Venise, les eaux deviennent claires dû à l’arrêt du trafic des bateaux qui ne remuent plus les fonds vaseux et les dauphins apparaissent dans le port Cagliari, en Sardaigne. Dans ma campagne les oiseaux chantent tous les matins. Le soleil montre le bout de son nez et le printemps sonne à notre porte comme si nos inquiétudes n’existaient pas. Je l’ai bien compris ces derniers jours : mère Nature ne tient pas compte de nos désastres. Et si je suis étonnée d’entendre toujours les oiseaux chanter dans ma région comme si de rien n’était, à Paris d’autres sont étonnés de réaliser qu’ils existent dans la leur. Car oui : la nature fut, est, et sera. Difficile à croire c’est vrai, quand on pense que le monde ne tourne pas autour du soleil mais de l’Homme. Mais laisser la Terre se reposer est loin d’être le seul avantage à la déclaration de confinement. Du moins, un avantage pour certains mais un défi pour d’autres.


Le courage de se faire face


Dans une société où l’on nous accoutume à sortir sans cesse de notre intérieur, que se passe-t-il quand soudainement, on nous en empêche ? Alors que nous nous réfugions tous les jours dans de nouveaux défis en voici un bien plus inhabituel.

Le courage en 2020 n’est pas d’aller sur le front comme en temps de guerre, si ce n’est le front hospitalier, mais de se retrouver face à soi-même. Le courage est de rester chez soi. Bien-sûr au début chacun d’entre nous trouvera de quoi s’occuper l’esprit. Mais une fois que l’on aura fini de trier, de ranger et de laver notre appartement/maison, nous aurons tout le temps de mesurer la futilité de nos désirs. Cela peut être haïssable au début : réaliser la vacuité de notre Être et l'immensité de notre finitude. Mais le courage n'est-ce pas de l’accepter ? Michel de Montaigne disait « Misérable qui n’a chez soi, où être à soi ».


Des moments de pause comme celui que nous vivons, peu saurons les attraper et les utiliser à bon escient. Ce confinement peut en effet porter ses fruits si on l’accompagne d’un travail sur soi, d’une envie de renouer des liens avec les personnes à nos côtés, mais surtout, si on l’accompagne d’une volonté de prendre le temps d’Être tout simplement. Sans pression extérieure et sans limite de temps. Faisons comme la planète, respirons un peu, avant que la tourmente ne reprenne son élan.




Nota Bene : Un grand MERCI à toutes ces personnes qui vont travailler tous les jours en sachant l’énorme montagne qu’ils vont devoir gravir. Et bon courage à toutes celles et ceux qui reprendront le travail après le confinement et qui devront faire face à la leur.

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